Tiago Rodrigues

Catarina et la beauté de tuer des fascistes

Archive 2020
Théâtre
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Texte et mise en scène, Tiago Rodrigues
Avec António Fonseca, Beatriz Maia, Isabel Abreu, Marco Mendonça, Pedro Gil, Romeu Costa, Rui M. Silva, Sara Barros Leitão
Scénographie, F. Ribeiro
Lumières, Nuno Meira
Costumes, José António Tenente
Création et design sonore, musique originale,  Pedro Costa
Chef de choeur, arrangement vocal, João Henriques
Conseillers en chorégraphie, Sofia Dias, Vítor Roriz
Conseiller technique en armes, David Chan Cordeiro
Assistante mise en scène, Margarida Bak Gordon
Traduction, Thomas Resendes (Français), Daniel Hahn (Anglais)
Surtitrages, Rita Mendes
Production exécutive, Joana Costa Santos, Rita Forjaz
Production Teatro Nacional D. Maria II (Lisbonne)
Coproduction Wiener Festwochen ; Emilia Romagna Teatro Fondazione (Modène) ; ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie ; Théâtre Garonne – scène européenne (Toulouse) ; Théâtre de Liège ; Teatro di Roma – Teatro nazionale  ; Comédie de Caen – CDN de Normandie ; Maison de la Culture d’Amiens ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Le Trident – Scène nationale de Cherbourg-en-Cotentin ; Teatre Lliure (Barcelone) ; Centro Cultural Vila Flor (Guimarães) ; O Espaço do Tempo (Montemor-o-Novo) ; C.I.C.T. Théâtre des Bouffes du Nord (Paris)  ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Almeida Garrett Wines, Cano Amarelo, Culturgest
Remerciements à Magda Bizarro, Mariana Gomes, Rui Pina Coelho
Avec le soutien de l’Adami
En partenariat avec France Inter
Spectacle créé le 28 mai 2020 au Wiener Festwochen

« Une interrogation sur la vengeance et sa légitimité, la culpabilité à vie, mais aussi sur les formes du fascisme aujourd’hui. » Libération
« Joyau serti de poésie, cette pièce chorale pulse par la richesse de son écriture mordante, engagée, enragée. » 24heures.ch
« Non seulement le propos est intelligent et sensible, mais le scénario est palpitant, la mise en scène incroyablement vivante et inventive. » Inferno

Le Festival d’Automne accueille cette année trois spectacles du metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, qui offrent de nouveaux points de vue sur l’héritage théâtral. La création, Catarina et la beauté de tuer des fascistes met au plateau un rite de passage impératif dans la famille qui s’est donné pour mission, de génération en génération, depuis la naissance du fascisme, d’en éradiquer le maximum de représentants. Catarina, à ton tour ! Les reprises de Sopro et de By Heart sont autant d’occasion de (re)découvrir le travail de l’artiste.

Été 2020. Un jour de fête, de beauté et de mort. Le rassemblement familial a lieu dans une maison de campagne, au sud du Portugal, tout près de Baleizão, village où a été assassinée Catarina Eufémia, icône de la résistance à l’Estado Novo, régime corporatiste dictatorial et fasciste qui a sévi au Portugal dès 1933 et pris fin lors de la Révolution de Œillets, en 1974. La demeure est charmante, l’atmosphère, légère, mais l’intention, meurtrière. Car il s’agit bien de sommer la plus jeune de la lignée de tuer un homme, fasciste, kidnappé à cet effet. Or Catarina s’y refuse catégoriquement, faisant exploser un conflit latent entre les membres de la famille. C’est alors que le fantôme de Catarina Eufémia vient rôder pendant leur sommeil pour s’adresser au fasciste de 2020. Tiago Rodrigues, auteur et metteur en scène fidèlement accompagné par le Festival depuis 2016, pose avec courage et transparence des questions complexes, brûlantes d’actualité : qu’est-ce que le fascisme aujourd’hui ? Où est la frontière entre les sphères du « légal » et du « légitime » dans des cas extrêmes ? Jusqu’à quel point peut-on enfreindre les règles de la démocratie pour mieux en défendre les causes ?